The Road – Diary
2400 km à travers l’Europe. Cologne – Saint Jaques de Compostelle. Du vélo. Des dessins. Des photos. Des amis |
2400 km across Europe. Koeln- Santiago de Compostela. Bike. Drawings. Pictures. Friends |
Jour 38
FIN

#roadtrip #velo #bike #ontheroad #koeln #santiago http://www.confais.com #elcamino #camino #caminodesantiago
Jour 37
#ACoruña #SantiagodeCompostela
70,9 km – 5h21
Depuis deux jours seul, Bernard ayant un avion retour la veille du mien, je reprends la route après ce jour de relâche et la visite de cette magnifique ville.
A Coruña on sort par le haut: ça passe encore par quelques montées bien raides effectuées à pied de chaussettes, les chaussures pour pédales automatiques avec leurs semelles lisses qui dérapent déposées sur le vélo le temps de la côte, et l’ensemble du corps plié sur l’engin qui peine à monter avec les bagages qui le déséquilibrent sur ces pente à 10%.
Une fois les difficultés passées cette dernière étape se fait façon final du Tour de France : à la cool avec la musique à fond. Je me vide la tête et profite du paysage en suivant le chemin.
La longue et belle piste cyclable que j’ai fini par rejoindre, construite sur une voie ferrée déposée, contribue à cette ambiance champêtre. Une ancienne gare aménagée en aire de repos sera l’occasion d’un pique-nique avec des bonconcinos, un kiwi et un pamplemousse empruntés le matin à l’hôtel.
Et enfin l’arrivée à #Santiago, dans une ville magnifique et grouillante de pèlerins qui célèbrent la fin du voyage. Les premières minutes, tout le monde est content d’être arrivé, se congratule, chante, crie, se prend en photo, ou en selfie comme moi. Puis rapidement on se demande
« Finalement c’est ça ? »
« C’est quoi la prochaine étape? »
« Que vais-je en tirer? »
Et si la réponse aux trois questions était : « rien ».
Le plus important de ce voyage n’est pas son but mais le chemin.
Je suis heureux que Santiago ne soit pas la ville surfaite que je craignais : la richesse de ses bâtiments et de son histoire, la joie de vivre qui sort des pierres et des pèlerins, dorés par le temps pour les unes, et le soleil ibérique pour les autres, aide à faire passer la petite dépression post-accouchement de ce projet longuement mûri et rêvé.
Il est temps après cette parenthèse, de revenir à la vie, revenir aux miens. A tout ce qui et tous ceux qui comptent et font sens. À Christine, à Chloé.


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Jour 36
Relâche #ACoruna #LaCorogne


Jour 35
#Vilalba – #ACoruña
79,9 km – 5h50
La pluie et le froid sont encore au rendez-vous pour cette étape très solitaire.
Vingt cinq kilomètres sous la pluie glaciale dans les monts sans habitation ni âme qui vive, juste le souffle du vent et la musique de @MarkRichters puis #Eusa de @YannTiersen. C’est par cette atmosphère de fin du monde par laquelle s’échappe enfin ces deux ans de stress, qui s’évacuent par tous les pors de mon corps. J’ai bien cru que ce moment n’arriverait jamais. Je pense à ma femme, ma fille, à ceux qui comptent et font du bien. Je chasse hors de moi toutes les idées et noirs personnages qui m’ont hanté, et je sais que le reste du voyage aura désormais moins d’importance.
Il faudra encore de longs chemins de pluie et une vingtaine de kilomètres pour voir les premières habitations. En l’occurrence un bourg de 3 maisons et une énorme ferme, avec cinq chiens aux dimensions adaptées au lieu, qui aboient frénétiquement comme une toux de fumeur agressif.
C’est l’endroit que mon app choisit pour hésiter sur le chemin à suivre.
Les chiens excités par mon arrêt imprévu gueulent tellement que la propriétaire finit par les lâcher pour voir ce qui se passe.
Je serai sauvé par ma #coquille #SaintJacques accrochée à mon sac de #vélo, qu’elle aperçoit à la dernière minute, et lui fait rappeler ses molosses. L’App ayant retrouvé le chemin, celle-ci me propose de repasser devant les cinq monstres. Je choisis plutôt un grand détour.
La route et ciel s’élargissent sous les forêts d’#eucalyptus jusqu’à #laCorogne que je rejoins sous un soleil qui montre enfin sa mesure. Je décide que j’ai mérité mon #chocolatecaliente pris à moins de trois kilomètres de l’arrivée dans une #churroseria de la ville.
Bernard retrouvé, la soirée se déroulera selon leurs propriétaires dans la meilleure #poulperie de la ville, sachant que les bons guides designent A Coruña comme la ville qui accueille les meilleures poulperies du monde. On tente à cul sur le tabouret de bar, et force est de constater qu’ils n’ont pas tort.


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Jour 34
#Barreiros – #Villalba
57,4 km – 4h40
Comme nous sommes encore pendant le week-end saint, l’hôtel ne sert pas de petit déjeuner avant 9h. Contrairement à mon compagnon de route je fais le choix de la temporisation et comme j’ai un peu le temps avant le petit déjeuner qui s’avère sympathique, je file dans la baie de la veille pour un petit plouf matinal extrêmement bienvenu, sous le regard de mon vélo qui m’attend sagement en bas des marches.
La route reprise, les conditions sont contre moi avec un vent de face qui menace de me déséquilibrer dans les virages, une montagne à l’approche avec son dénivelé de cinq cents mètres puis la pluie qui tombe et glace les chairs trempées de sueur.
L’étape sera bien longue, ponctuée par un arrêt chocolat chaud pour se réchauffer avant de filer au lieu de destination, car mon logeur Javier a appelé le matin toutes les boutiques de réparation et en a repéré une pour moi à Vilalba qui pourra me prendre en charge à condition d’arriver avant la fermeture.
Ce sera un pari réussi, avec une prise en charge par un couple de jeunes VTTistes passionnés qui en connaissent un rayon, et me replacent ce dernier sur la roue qu’ils dévoilent rapidement.
Heureux, je me dirige vers pour une douche méritée. A peine ressortis avec Bernard du Parador Vilalba, un château médiéval converti au tourisme moderne et haut de gamme, c’est un déluge qui nous attend et nous fait replier au bar de l’hôtel : ce sera une bonne pioche avec un poulpe délicieux et une salade de pois chiche au bleu qui réchauffe après cette journée glacée.
Retrouvez l’intégralité des articles du roadtrip sur mon lien en bio


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Jour 33
#Novellana – #Barreiros
105 km – 6h30
L’hôtel offre un petit déjeuner de la mort avec un oeuf frit posé sur une énorme tartine à l’huile d’olive, de la tomate concassée et de fines tranches de Serrano coupées finement au couteau. Voilà qui est de bonne augure pour la journée à venir et devrait rajouter quelques grammes de bonheur au cadre.
Avant de me mettre en route, je vérifie que le bricolage du rayon tient bien, je regonfle les pneus et serre les freins à disque: ça devrait aller.
Après une trentaine de kilomètres parcourus, la première étape sera la traversée de la ville de Luarca en fête avec tous les habitants aux couleurs de la ville pour la fête nationale, un petit foulard rouge autour du cou.
Je m’arrête à un café bondé en sortie de la ville aux clients apprêtés. Le 15 août est le jour de la vierge, de la fête du pays et des restaurants en famille où tout le monde s’est habillé pour sortir. Le restau est débordé et tellement long à servir ma salade que je m’endors en terrasse. Une heure trente plus tard, reposé, ma salade et mon café avalés je me remets en route.
Quelques kilomètres plus loin à Casariego, un coq poseur m’indique fièrement que nous nous rapprochons de la Galice.
A l’arrivée au but à Barreiros, je découvre un hôtel charmant, anciennement table Michelin qui a abandonné son activité restauration après que son cuistot ne soit pas revenu après le Covid. Nous partons donc sur les conseils de Javier, le patron de la Casa do Merlo, en bord de plage pour un restau qui sert une paella au homard bleu pour se consoler du Michelin. À priori nos regrets sont vites ravalés: il suffisait d’y mettre les pinces.


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Jour 32
#Giron – #Novellana
73,6 km – 5h46
Le chemin du départ passe par la vieille ville de Gijon. La piste cyclable qui la parcours donne un tout autre visage de la ville, traditionnel et estival, qui contraste avec celui de la veille, avec ses façades anciennement modernes.
Quelques kilomètres après la sortie de la Gijon, les ennuis mécaniques reprennent. Ça commence par les freins qui lâchent dans la descente vers le haut-fourneau ArcelorMittal. Je n’y vois pas de signe mais ça continue néanmoins avec le rayon qu’Abad m’avait changé et qui saute, faute d’avoir eu une longueur suffisante. Je fais dans le joli village suivant un rafistolage rapide à base de colle uhu dans l’interstice et de scotch de travaux aux deux extrémités pour qu’il reste fixé à la roue faute de la soutenir, en espérant que ça tienne deux jours : aujourd’hui c’est dimanche et demain lundi 15 août où tout est fermé en Espagne. Sauf à voyager en bus jusqu’au prochain réparateur comme je l’ai expérimenté avant, il n’y aura pas d’autre solution.
Le chemin continue dans les monts verts d’Asturie. Alors que j’approche enfin du but, mon GPS rattrape un de mes détours d’inattention et me punit en m’emmenant dans un chemin escarpé : tout commence par une pente douce en gazon, qui se fait cailloux puis pierre à mesure que la pente devient plus forte, pour continuer complément enfoncé dans une forêt touffue, qui absorbe la lumière et dans un chemin raide de boue finir dans un petit torrent. Inutile de faire marche arrière, ce serait une épreuve de côte infernale pour repartir dans le mauvais sens. Le petit torrent passé, je me résous donc à continuer dans cette montée hyper raide en soulevant le vélo par la selle pour soulager la roue des irrégularités de ce chemin.
Exténué, soufflant comme un bœuf, transpirant à grosses gouttes, je finis par me faire rattraper par un bon samaritain qui marche d’un pas rapide aidé par son bâton de pèlerin et son sac léger. Heureux de voir ainsi du renfort je réponds à sa question que j’ai les plus grande difficultés à traverser ce passage avec mon vélo. Il me répond en français « ah oui alors bon courage, tu y es presque » avant de continuer à filer. Je continue donc mon chemin en maugréant sur mes compatriotes. Huit-cents mètres plus loin, le ciel effectivement s’éclaircit et le chemin se fait bitume.
J’arrive épuisé et trempé de transpiration à l’hôtel El Fornon qui ressemblait sur le site de réservation à un motel un peu glauque, qui s’avère être un lieu charmant à la cuisine réputée dans la région, avec une équipe hyper attentionnée. Tout ce qu’il faut pour me réconcilier avec le camino, avec un anis local dégusté au soleil couchant.


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Jour 31
#Llanes #Giron
96,3 km – 6h27
Encore une belle étape en perspective avec presque 100 km et ses beaux dénivelés : à ma demande de lui montrer le profil topographique de la journée à venir, l’app Komoot me dessine un peigne. Cela va effectivement me faire des cheveux.
Après quelques avancées en dents de scie, je décide de faire une halte.
Ce sera au bout de 25 kilomètres dans une boutique épicerie boulangerie ouverte 7/7 où je prends un café con leche sur la terrasse roots formée de pilots de bois en guise de tabourets et de tonneaux transformés en table, avec des clients de passage randonneurs ou venus du camping juste à côté. Un trio de fêtards qui sort d’une nuit agitée et se commande une dernière bière; un buveur de boisson énergisante aux traits secs et tirés qui fait du kung-fu avec une guêpe qui lui tourne autour, ce couple formant une étrange danse saccadée faite de rictus et de vols en piqué; une italienne qui part au travail la mort dans l’âme car elle ne supporte pas cette région qui ne correspond pas à son idéal imaginé de l’Espagne et attend avec impatience son prochain boulot à Alicante; un polonais qui ne parle rien d’autre que polonais et traverse toute l’Espagne en vélo, mais me parle tout de même abondamment, notamment pour m’expliquer que la côte à venir sera très dure. Il a bien raison: je la finirai à pied, chaussures retirées pour éviter les dérapages sur le bitume du fait de mes chaussures spéciales pour pédales automatiques (clic-clac) dont la semelle est plate comme le crâne de Kojak.
Ce ne sera malheureusement pas la dernière à venir. Un panneau à Ribadesella le rappelle cruellement : « àera recreativa del infierno ».
La série noire passée, j’arrive sur un plateau plus clément ou je croise une vieille dame coiffée façon Jackson Five qui vient de finir de tondre sa pelouse. Son jardin sent l’herbe fraîche coupée. Elle est assise à même les marches de son palier, une bière à la main et écoute sa salsa à fond avec un air rigolard et de grand contentement du travail accompli. La scène me fait sourire de toutes mes dents. Elle m’adresse un grand salut à mon passage que je lui rend en roulant à petite allure.
Il faudra encore quelques heures pour arriver à Gijon, et découvrir cette ville immensément étendue, ses belles maisons, ses belles voitures et son hôtel quatre étoiles très eighties, qui donne envie de prendre un bon triple whisky on the rock sur la terrasse en marbre rose avec ses colonnades, en gardant son chapeau.
Nous découvrirons plus tard un front de mer étrange de la ville nouvelle avec une skyline de hauts immeubles vieillissants avec ses cafés restaus au bas qui respectent tous une bonne distance avec la plage, comme s’ils n’avaient pas osé avancer.


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Jour 30
#Santander – #Llanes
93,7 km – 6h37
Parti tôt en vue de cette longue étape sous une matinée fraîche et pluvieuse, je m’arrête dans un café de banlieue de Santander. Dans ce petit lieu encombré par des murs de posters de publicités, de bouteilles, d’un écran télé géant dont la chaîne d’info en continu parle fort, les clients s’installent sur les tables en bois rustiques, s’asseyent sur les chaises bistrots. Pour la plupart ce sont des voisins dont un couple descendu en robe de chambre et chausson, un papi retraité de l’enseignement qui s’est apprêté pour l’occasion et abhorre un costume impeccable et un peu éliminé et une cravate club, une jeune fille piercée et tatouée qui s’apprête à partir au bureau, un chauffeur routier qui prend un demi avec son bocadillo.
Sergi est le maître des lieux, impeccablement coiffé avec sa postiche de travers. Il court du comptoir à la cuisine en passant quand il a le temps pour débarrasser les tables. Il prépare ses sandwichs chauds à l’oeuf, au bacon, au jambon, à la tomate, au fromage, préparés fraîchement à la demande et disposés encore fumant dans la vitrine du bar. Tout le monde discute, commente l’actualité, déguste les bocadillos, savoure son café, interpelle Sergi.
Vingt-cinq kilomètres et une fringale plus loin, profitant du retour du soleil, je fais un arrêt dans la cité médiévale et très touristique de Santillana del Mar pour un deuxième petit déjeuner sucré et gras, avec son chocolate con churros et son jus d’orange frais, face aux fortifications de la ville et son vieux château.
Nous arrivons dans la fin d’après-midi à l’auberge de pèlerins de Llanes pleine de charme et peuplée de randonneurs de tous âges. Dans notre dortoir deux jeunes espagnols qui font un bout du camino de Santiago pour cinq jours. Ils en sont au troisième et on les sent moins motivés.
Diego avec qui j’avais fait un pique-nique il y a 28 ans avec Bernard et celle qui allait devenir mon épouse nous attend pour une visite personnalisée de sa ville, ses montagnes et une bonne table. Dans ce soleil couchant qui caresse les montagnes et les façades de la ville, nous profitons de la douceur du moment en goûtant le cidre acidulé et frais de la région.


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Jour 29
#Laredo #Santander
54,4 km, 5h12
L’étape du soir est Santander. J’avais volontairement choisi une étape courte pour me laisser le temps de visiter cette ville de destination, pour laquelle je n’avais aucune idée des choses à visiter, mais dont le nom m’avait inspiré.
Arrivé la veille a Laredo, après vérification de ma roue arrière, j’ai eu confirmation que le cliquetis entendu était bien un nouveau un rayon cassé. Probablement une projection de cailloux. Par chance la nouvelle roue semble avoir absorbé le choc et je ne vois pas de voile se former.
Reste à trouver le réparateur sauveur car je ne tiendrai pas plusieurs jours ainsi sans risquer de casse. Aucune boutique n’est indiquée à Laredo. Comme l’étape est courte, je fais le paris d’aller jusqu’à Santander où j’ai plus de chance de trouver mon bonheur.
L’app #Komoot m’indique une rassurante très courte étape ce qui me conforte dans le choix. Vérification faite, les 39 kilomètres indiqués comprennent deux passages par la mer. Certes nous sommes sur le chemin de Compostelle, mais il me semble présomptueux de rouler sur l’eau. L’étape sera donc rallongée et prendra 500 mètres de dénivelés en bonus, sinon ce n’est pas drôle.
Laredo est une ville de dunes dont la spécialité est l’élevage de chevaux et dans laquelle on trouve à chaque coin de rue un haras. C’est donc logiquement que la plupart des chemins soient de sables pour permettre la circulation douce des ongulés. Ce qui me vaut une belle gamelle dans les chemins de sable histoire de bien commencer le périple du jour. Vous l’avez vu venir, c’était bien un bon chemin d’ongulés. Heureusement sans impact sur la roue endommagée.
De sable les chemins se transforment en pierres. Je ne sais pas ce qui est mieux finalement.
Heureusement les chemins goudronnés font leur retour et les forêts d’eucalyptus et leur fort parfum me font passer mon rhume contracté à force de chauds/ froids, ce qui me met de meilleure humeur.
Bien plus loin, un passage par la lagune de San Vincente de la Barquera et ses barques échouées donnent un côté fantomatique au paysage. J’en profite pour faire une pause dans un restau de poissons qui refuse ma demande de me servir une salade et m’impose comme souvent en Espagne son menu del Dia pour 14 euros boissons et café compris qui s’avère être un délice. Ce sera compliqué de reprendre les côtes.
L’arrivée sera interminable dans la chaleur revenue sur Santander sur la piste cyclable traversant l’aéroport et sa zone commerciale avoisinante.
A court d’eau, cuit par la chaleur, un gros coup de mou m’assaille et ramène ma vitesse à 10 km/h.
A six kilomètres de Santander je passe devant la maison d’un couple en train de déjeuner sur sa terrasse ombragée. Je leur demande de pouvoir remplir mes gourdes. Devant mon air désespéré ils remplissent non seulement mes gourdes mais m’offrent aussi une bouteille d’eau glacée. Ils veulent également absolument m’offrir des pinchos. J’accepte avec joie l’eau et refuse poliment le repas : je préfère me rapprocher au plus vite de mon réparateur.
Ce dernier prendra la forme d’Abad situé dans le cœur de Santander, artiste du vélo qui me prend immédiatement en charge du fait de mon statut de pèlerin (bien que peu croyant), ce qui est original et bien généreux de la part d’un sarrasin, mais créant. Il me montre qu’il n’a pas exactement la taille souhaitée du rayon, spécifique sur cette roue, mais qu’il en a un qui s’en rapproche et avec un peu de torsion atteindra la taille voulue. Abad en profite pour me changer la plaquette des freins arrières qui donnaient des coups de mou et régler la selle dont l’inclinaison donnait des coups de dur.
Je n’aurai rien vu de Santander mais mon vélo au moins est réparé grâce à Abad,


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Jour 28
Bilbao – Laredo
67,5 km – 4h47
La journée commence par un petit café con leche au comptoir d’un bar de Bilbao, avalé rapidement dans la fraîcheur du jour naissant. La météo a prévu que la canicule se poursuive et effectivement, malgré notre départ matinal pour anticiper les 1300 mètres de dénivelés attendus dans la chaleur, je ne tarde pas à voire venir et la pente, et la chaleur.
Les 25 premiers kilomètres se déroulent sur une agréables piste cyclable entamée depuis le centre de Bilbao, qui se poursuit vers ses quartiers bourgeois.
La piste quittée, il me reste six belles collines à grimper pour ne pas oublier qu’on est encore au pays basque. Au passage en Cantabrie, quelques cols jaloux du pays basque et sa réputation se vengent.
Passé le col de San Juan, je m’enfile une superbe tortilla aux crevettes en terrasse dans un café de montagne. Puis c’est la reprise du vélo pour le dernier col et la température qui perd presque 10 degrés une fois descendu à Laredo, grande et agréable cité balnéaire avec ses larges plages.
L’hôtel au charme suranné, tout de blanc et de bleu, exprime une vieille gloire avec sa piscine sur le toit et son architecture post coloniale revenue des Amériques.
Je profite de la plage circulaire qui entoure la presqu’île de Laredo pour une promenade les pieds dans l’eau pendant près de 5 km avant de tenter un bain de mer bienvenu puis de crayonner en terrasse.
Le temps ici s’allonge paresseusement. Il a bien raison.


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Jour 27
#Bilbao
#relache



Jour 26
#Aulesti – #Bilbao
47,1 km – 3h22
Après #Donotia la fêtarde, autre ambiance ce matin avec la Casa Rural d’Aulestia.
Ici, un petit paradis bucolique avec des chatons qui viennent jouer et donner des coups de griffe tout en essayant de récolter des petits bouts de pain trempés dans l’huile d’olive, et un magnifique petit déjeuner maison préparé par Miguel, avec les spécialités locales et leur indispensable accompagnant cafe con leche, qui se deguste en terrasse face aux montagnes Basques. On prend le temps comme l’étape est courte
La journée de vélo commence par un dénivelé de 400 mètres pour justifier le petit déjeuner pas encore digéré. Et effectivement ce sera finalement long.
La randonnée sera rythmée par les collines aux paysages verts.
L’arrivée à Bilbao permet de vérifier trois points :
- la ville est très étendue
- Elle s’est construite sur une multitude et pentes et de collines sur des rues sinueuses à sens unique parfois cassées par des escaliers sur des pentes a 10%
- Mieux vaut ne pas se planter dans le guidage
Cette dernière épreuve permet ainsi de vider le fond d’énergie qui reste. Dire que je pensais que l’étape serait tranquille…
L’arrivée relativement tôt dans l’après-midi permet de faire une visite de la vieille ville et sa basilique hispanique semblant sortir d’un western latino américain du très haut perché quartier #Iturrialde. Plusieurs centaines de marches enjambées sous une chaleur de plomb (36 degrés à l’ombre sans beaucoup d’ombre) cassent définitivement les jambes.
Demain 38 degrés sont annoncés. Je suis heureux d’être en jour de relâche sans avoir à faire de vélo dans ces conditions et de pouvoir visiter le Guggenheim.


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Jour 25
#Donotia – #Aulesti
83 km – 7h19
Notre nuit a été sauvée de la fête sous notre fenêtre par le double vitrage qui a amorti les hurlements des jeunes. Nous sommes probablement les premiers levés du quartier, ce qui nous permet de prendre des photos d’une Donotia vide de ses habitants: probablement la seule heure de la journée où ce soit possible. Nos vélos en main, nous déambulons dans la vieille ville à la recherche d’une terrasse et d’un cafe con leche et d’une pâtisserie. Une fois le petit déjeuner avalé nous nous lançons à l’assaut des cols basques espagnols.
Et on est pas déçus : on commence par des montées qui nous font découvrir les #pâturages et leurs odeurs de boucs, on finit presque à 4 pattes en poussant le vélo en haletant sur cinq kilomètres sur des petits chemins escarpés. La topographie nous indique que six cols de ce type nous attendent encore. On sait d’avance qu’on n’y arrivera pas sauf à arriver dans la nuit.
Après quelques bonnes engueulades sur le chemin a suivre, on réussit à rejoindre finalement la route côtière pour se sauver de cet enfer de cols, pour en trouver de plus raisonnables.
Sur le chemin, un restau de montagne de routier nous envoie la dernière lotte qu’ils ont fait cuire dans un vinaigre de vin blanc et une huile d’olive savoureuse.
On continue sur les cols basques époustouflants, pour arriver tardivement
dans la casa rural avec ses brebis, ses chats et Miguel le propriétaire qui nous amène gentiment jusqu’au prochain Jatetxea une fois la douche prise pour prendre à emporter deux Pinchos avec une bouteille de Rioja qui nous dégusterons sur place, histoire de finir la soirée sur la terrasse de Miguel et face à la montagne.
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Jour 24
#vieuxboucau #Donotia #SanSebastian
100,1 km 7h16
Une longue étape qui commence dans les Landes et qui finit dans les dénivelés #Basques.
Il y a d’abord #Hossegor et son lac incongru jouxtant l’océan dont Eric-Emmanuel Schmitt attend la submersion avec la prochaine vague. Mais la traversée des temps nous oblige à accélérer.
Viendra ensuite la belle #Bayonne et son chocolat chaud de chez @Mokofin, qui propose un lait chaud longuement battu au fouet en y incorporant une poudre de cacao. Le chocolat est servi dans sa tasse avec une coupelle de crème chantilly maison à la tenue irréprochable posée à ses côtés. La force du cacao et la douceur de la crème ont un effet régénérant. Ce chocolat se déguste les yeux fermés.
Une courte visite de Bayonne et sa vieille ville, sa #cathédrale et son #cloître du 16e siècle avant de repartir car il y a beaucoup de chemin.
Nous arrivons ensuite à #Biarritz, avec ses maisons basques perchées blanches aux volets rouges, comme un drapeau, et ses baies magistrales.
Nous nous perdons à la sortie de Biarritz / dans le village de Guettary tout de côtes habillé, ce qui nous oblige à les remonter plusieurs fois. Le moral lui redescend d’autant.
La France se termine par les charmants petits bourgs qui forment #SaintJeanDeLuz.
L’Espagne commence sinistrement avec ses supermarchés d’alcool et ses camions garés juste après la frontière.
Les côtes Basques continuent avec la même vigueur ici.
Un dernier col de la mort avant d’arriver rincés à San Sebastian vers 20h.
Notre chambre est dans la rue la plus animée de la ville et nous fait oublier la fatigue accumulée de la journée et que nous n’avons plus 20 ans. Ce sera une soirée tapas dans la chaleur de l’Espagne.


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Jour 23
#Mimizan #vieuxboucau
62 km, 3h35
Nous quittons Mimizan et son camping sans vie pour reprendre la route des #Landes avec ses #pins à perte de vue.
Une première halte pour un petit-déjeuner tardif à #Contis Plage et ses #surfeurs à la crème solaire fluo, qui s’applique exclusivement d’une paumette à l’autre dans une bande horizontale, ce qui permet d’arborer un masque fashion de jour et une brûlure façon Zorro inversé la nuit venue: très chic pour aller en boîte.
Nous nous arrêtons à la librairie café déco qui propose également dans son distributeur automatique des baguettes au chanvre qui font le délice des surfeurs qui pourtant n’ont pas l’habitude d’être amenés à la baguette.
Pour notre part ce sera un cappuccino bio issu du commerce équitable dans ses capsules compostables fabriquées en France (je crois qu’on a tout coché d’un coup) et un Pastis pour accompagner le tout (pas celui auquel vous croyez mais la délicieuse brioche à l’anis préparée par la belle fille de la patronne qui semble prometteuse – je parle de la brioche, quoi que je n’ai pas rencontré la belle fille). La boutique est marrante : on y trouve outre ses fameuses baguettes des souvenirs et gadgets tendance et fashion, la presse du jour, les gâteaux de la belle fille joliment emballés (toujours les gâteaux, quoi que), une sélection de romans coup de coeur de la patronne, l’ensemble faisant déplacer locaux et touristes dans ce lieu éclectique.
Nous repartons pour retrouver encore les Landes, et ses plages de dunes pour unique montagne.
L’arrivée à Vieux-Boucau et le lac qui se déverse dans la mer dans un torrent d’écume nous rappelle qu’il y a bien un océan qui se terre derrière les pins.
Nous décidons d’affronter les éléments armés d’une bière Skoll aromatisée aux agrumes. L’Atlantique déverse ses vagues puissantes et monstrueuses : l’eau m’envahit rapidement de ses puissants courants, et je sens qu’Hokusai a décidé de me gratter les pieds.
Quelques vagues plus tard, nos pieds décapés nous amène à l’Hôtel de la Côte d’Argent pour une dégustation de spécialités basques: poivrons grillés, jambon et autres spécialités locales. L’hôtel est tenu par l’oncle et la tante de la réceptionniste de notre club de vacances ou nous avons atterri par défaut pour la nuit. Cela nous vaudra d’être systématiquement servi en premier, malgré le fait que la tata vient de virer en direct son cuistot. La petite femme énergique n’a pas ménagé le grand gaillard qui quitte la salle en beuglant sous les yeux ronds des clients. Elle est donc aux fournaux tout en gardant un œil inquisiteur dans la salle. Son mari file droit et les plats sont distribués prestement.
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Jour 22
#Bordeaux #Mimizan
110,3 km, 6h25
Quand deux amateurs de pinard décident de s’accompagner pour une #randonnée #vélo et que le lieu de départ est Bordeaux, forcément on s’arrête à chaque pied de vigne pour prendre un selfie. Il faut dire qu’on traverse l’appellation du #PessacLéognan, ses grands crus et les terres des #Lurton, qui donneraient l’envie d’une pause régulière.
Mais on n’oublie pas que l’étape fait 110 km et, fusse à plat, qu’on en a encore pour un moment. L’arrêt viendra donc bien plus tard.
Le village de Moustey Biganon indique une église et une fontaine : le lieu idéal pour recharger nos gourdes vides. Nous trouvons bien l’église, superbe #romane splendide dans sa simplicité, mais de fontaine nous ne trouvons pas. Un ravissant chat blanc qui brille dans la lumière vient alors nous rejoindre et nous montre le chemin moyennant un filet d’eau qu’il vient laper pendant de longues minutes avant de laisser la place à nos gourdes et disparaître comme il est apparu.
Après une pause déjeuner dans un routier à l’ancienne à Liposthey, nous ne tarderons pas à rejoindre les pins des Landes et leurs paysages répétitifs et majestueux, comme un air de Ludovico Einodi.
Arrivés enfin à notre mobile home de Mimizan vers 19 heures, nous apprenons que le lieu ne propose aucun lieu de restauration. Nous ajoutons donc 18 km à nos 110 après la douche pour faire un aller retour vers Mimizan Plages et ses restaus à touristes. Ce sera un Marocain, au moins on est sûr qu’il est local ne nous servira pas du convenu. Ça s’avère être un très bon choix.
Le retour se fera dans la nuit noire: mon feu avant hyper éclairant et le feu arrière de Bernard clignotant forment notre caravane nocturne qui se dirige lentement vers un lit mérité.


#roadtrip #velo #bike #ontheroad #koeln #santiago http://www.confais.com #vignes
Jour 21
#Bordeaux
Relâche avec 41,5 degrés relevés sous la véranda.

Jour 20
#StEmilion #Bordeaux
52 km, 3h27
Ce n’était que le lendemain que la #canicule était annoncée.
Mais malgré les 50 km du jour et le paysage clément, la chaleur monte et casse les jambes. On avance donc péniblement tête baissée dans les chemins de #vignes.
C’est avec la fatigue accumulée par les jours précédents qu’on arrive dans Bordeaux. Le quai de la monnaie, le marché des chartrons et enfin l’arrivée devant la magistrale #basilique #StMichel. A l’époque de mes études le quartier était celui des immigrés espagnols et portugais où on finissait les soirées autour d’un viño tinto avec sa bouteille consignée cinq étoiles, avant de se faire entre six et sept heures du matin un boudin purée au marché des Capucins. Aujourd’hui l’âge aidant, le quartier s’est boboïsé et nous aussi. Nous en serons quitte pour une salade sur la place avec des légumes fraîchement préparés, avec tout de même une bière blanche pour se féliciter de la semaine passée avec mes mon frangin et Christophe qui m’ont soutenu toute la semaine.
Nous repartons pour rejoindre Patrick qui nous attend à Villenave d’Ornon.
Après une petite sieste réparatrice, rendez-vous à #Bouliac, havre de paix qui domine la capitale girondine pour une soirée d’adieu pour le frangin et Christophe et de retrouvailles pour Patrick. Le Côte de Blaye coule à flots. Il sera agrémenté d’un cognac qui fera très mal le lendemain avec la canicule qu’on ressent déjà.
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Jour 19
#Angoulême – #SaintEmilion
111,5 km, 6h48
Tout commence pour cette longue étape par les chemins de #vignes de #Charente qui nous préparent à notre destination.
Nous suivons une longue et agréable piste cyclable.
En chemin, un stop déjeuner à #Barbezieux chez l’@alchimiste_concept_store, petit restau – boutique – concert fait de bric et de broc. Une parenthèse bobo en milieu rural tenu par un petit couple un peu post-babacool surfeurs qui aurait manqué le virage pour la plage, où on y mange les meilleures lasagnes de légumes. Je leur fait découvrir qu’ils ont sur leur carte la Sanpellegrino fruits de la passion – orange pour laquelle je fais leur première (et dernière?) vente. La canette n’est pas éventée et méga fraîche, enfoncée dans le frigo depuis leur installation. C’est un bonheur après l’effort.
Une fois remis en selle, nous ne tardons pas à passer devant des vignes aux appellations de plus en plus prestigieuses. Belles côtes et grands crus sont au rendez-vous.
Arrivés à Saint Emilion, douche prise et nuit tombée, @nicoletapon nous attend pour une dégustation privée. C’est un bonheur de retrouver ses vins délicats aux arômes multiples et aux étiquettes colorées.
La soirée se terminera devant le lavoir de la ville qui propose pizze et vins de Saint-Emilion à prix abordable. La ville de nuit est magique.
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Jour 18
#Asnières sur blour – #Angoulême
94,5 km – 5:49
Pour bien commencer une journée rien de tel qu’un bon café. Ma recette :
- prendre un randonneur fatigué ayant peu dormi et mal partout.
- Attraper la bouilloire noire au design ancien, imitation fonte avec son anse similicuivre achetée 9,99 Euros chez Aldi et mise à disposition par les propriétaires anglais
- Mettre la bouilloire sous le feu du gaz
- S’effondrer sur le canapé le temps de laisser chauffer
- Une fois que les flammes jaillissent de la bouilloire, se précipiter pour éteindre le gaz
- Étouffer les flammes de la bouilloire sous le robinet d’eau qu’on a ouvert à la va-vite en manquant de démonter l’évier, acheté pourtant 12,99 Euros dans une grande enseigne suédoise d’ameublement
- Ouvrir rapidement les fenêtres du rez-de-chaussée maintenant que l’alarme anti-fumée s’est déclenchée et faire de grands battements de porte pour évacuer le nuage violet qui stagne au plafond
- Nettoyer le plastique incrusté sur la gazinière
- Laisser les fenêtres ouvertes pour évacuer l’odeur de plastique brûlé
- Faire refroidir la bouilloire dehors, qui prend en durcissant une jolie forme gondolée, comme mes colocs
- Faire bouillir de l’eau dans une casserole
- Verser l’eau chaude dans la cafetière Bodum, la cafetière qui permet de faire un café insipide en un rien de temps
- Boire son café dehors face à la nouvelle sculpture de bouilloire, en songeant aux miracles du design moderne qui permettent à un regard avisé et pointu comme le mien de confondre une bouilloire électrique avec une traditionnelle, tout en se réjouissant que les colocs n’aient pas eu la vivacité d’attraper leur smartphone pour me prendre en photo pendant l’opération
Avant de partir j’explique à mes propriétaires anglais l’accident de la bouilloire et propose de les dédommager du prix d’achat. Ils m’annoncent 35€ que je leur verse immédiatement. Décidé à brûler leur petIt cottage en partant, je m’assure que le robinet de gaz est bien ouvert. Nous nous mettons en route. L’explosion s’entendra quelques kilomètres plus loin, dispersant à quelques kilomètres à la ronde des torsades Leader Price carbonisées retombant avec grâce dans les champs avoisinants, augurant de futures cultures prometteuses. L’odeur de pâtes fumées nous ouvre l’appétit. Nous nous arrêterons à la prochaine boulangerie pour un bon petit déjeuner.
Cofolens est un charmant village du Poitou. La boulangerie du coin y sert des spécialités maisons et des pâtisseries de son cru. Elle fait aussi les sandwiches frais à la demande. Je prends un assortiment de l’ensemble avant de rejoindre mes camarades attablés au café de la place du village. Le serveur est un parisien récemment débarqué. Il ne s’est pas encore fait à la région.
- vous avez des viennoiseries ?
- Ben non, certainement pas à cette heure!
- Et sinon des jus de fruits ?
- Ben à votre avis, c’est un café ici!
Il repart en trainant des pieds et en marmonnant, sans nous demander si nous voulons un jus.
Nous prenons un expresso, dégustons les spécialités de la boulangerie et nous remettons en route.
Un long chemin de pierres sous un soleil de plomb d’au moins 15 kilomètres nous mène vers des éoliennes qui semblent démontées, probablement par des zadistes négationnistes pronucléaire. Leurs poteaux nus sans hélices semblent tourner à vide une électricité imaginaire, dressés au milieu de champs de céréales élevées au Monsanto.
Les éoliennes sont en fait en construction dans ces champs de pierres. Ce qui ressemblait à un renoncement est peut-être un champ des possibles. Les rotors posés au sol invitent à des poses photo improbables. Sumos de l’environnement prêts à renverser la table.
Nous arrivons vers vingt heures à Angoulême dans une côte sans fin faite de lacets et de ruelles montantes. L’ultime montée est pour notre immeuble, point culminant de la ville, dont l’appartement se présentera au 4e étage sans ascenseur. Chaque étage nous mène à un escalier encore plus biscornu que le précédent, et aux couloirs encore un peu plus en pente. Notre appartement sous les toits nous fera marcher tordu puis, une fois couché, rouler vers la cage d’escalier penchée. Une invitation à l’ivresse, interrompue par un dîner aux îles avec son poulet massa grillé à la flamme dans la vieille ville, arrosé d’un Côte de Blaye pas si déviant.
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Jour 17
#Châtellerault – #Asnières sur Blour
95,7 km – 6h09
La journée commence avec la récupération du vélo réparé impeccablement. Notre sauveur bien nommé s’avère être un pentecôtiste mystique qui nous annonce :
1- que le vélo est réparé et que la pédale tiendra jusqu’à Bordeaux
2- que la fin du monde est programmée en août 2025 suite à un accident nucléaire sur un sous-marin russe qui provoquera un tsunami à l’échelle mondiale et entraînera l’extinction de la majorité de la population mondiale
3- que sa boutique est située idéalement dans l’axe de la cathédrale de Chatelrault, ce qui lui permettra d’être épargné des flots, grâce également à son altitude idéale de 65 mètres
4- que la porte de ladite cathédrale a spécialement été conçue pour que Jesus puisse y entrer les bras écartés.
On se dit qu’il est un peu tôt pour boire un verre après ça, mais on garde l’histoire en tête pour avoir un prétexte pour la soirée à venir, et on décide de vite mettre les voiles.
Sur la route, après une quarantaine de kilomètres, des chasseurs postés tous les trente mètres attendent le gibier rabattu par la meute. Ils sont postés généralement par groupe de deux ou trois sous un soleil de plomb qui leur fait plisser des yeux. Dans cette atmosphère qui oscille entre Sergio Leone et Délivrance, l’un d’eux s’adresse à nous: « attention aux chiens, il est possible que vous les croisiez »
Nous les remercions chaleureusement en accélérant légèrement mais pas ostensiblement la cadence avec un sourire un peu tendu. Au loin nous distinguons effectivement les aboiements qui se rapprochent.
L’idée nous traverse simultanément de prendre en photo les chasseurs dans ce contrejour qui met en valeur leur profil à la carabine luisante au milieu du champ. Mais finalement non.
L’arrivée à Asnières sur Blour se dessine en toute fin d’après-midi. Nous sommes épuisés. Ici aucun restaurant, magasin, épicerie, café: nous sommes en pleine pampa. Nos hôtes sont des anglais installés ici depuis 2 ans pour leur retraite. Bizarrement ils ne parlent aucun mot de français, mais nous expliquent que cela ne leur pose aucun problème puisque le village est occupé uniquement par leurs anciens voisins d’outre-manche venus s’installer ici petit à petit.
Je me demande juste comment ils font pour gérer les aspects administratifs.
Ils ont l’air surpris qu’on leur demande de quoi se nourrir. Il faut dire que le lieu-dit s’appelle « courte soupe ». Après avoir fouillé les placards, ils finissent par nous dénicher moyennant une somme modique, mais une belle marge tout de même, un paquet de pâtes torsades, une boite de tomates entières, une boîte de sardines à la tomate et 6 œufs de leur poulailler, avec un blanc d’Afrique du Sud et un Malbec premier prix. Ce sera notre festin du soir.


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Jour 16
#Tours- #Chatelrault
84,8 km – 5h42
Les renforts sont arrivés hier: nous sommes maintenant 3 gaillards prêts à en découdre entre Tours et #Bordeaux.
Nous avions décidé la veille d’être raisonnables. 3 #bouteilles de #Chinon et l’animation de la ville avec ses terrasses et jeunes en goguette en ont décidé autrement.
Au matin, nous quittons la belle et vivante Tours pour parcourir la campagne.
Dans l’étape on notera : une chute dans la #lavande en haut de la côte du village de #Monts, les pieds restés accrochés au pédales automatiques, ce qui vaudra une éraflure agréablement odorante et une roue désaxée rapidement remise en place; un arrêt quelques heures plus tard devant un marchand de #melon installé en bord de route pour une dégustation fraîcheur devant le stand; Christophe qui récupère mon Karma mécanique avec une pédale de vélo qui part en vrille; la traversée par hasard, suite à une erreur de parcours, du village étrange de Saint Epain, peuplé de maisons #troglodytes au charme mystérieux, la campagne vallonnée à perte de vue, avec ses #vignes et ses #champs de #tournesols; le passage par la bien nommée Villeperdue.
A quelques kilomètres de l’arrivée, Christophe perd définitivement et littéralement les pédales.
Après un premier essai de réparation infructueux dans une enseigne généraliste du sport dotée d’un vendeur incompétent qui ponctue chaque phrase et coup d’oeil au pédalier par un « et ben dis donc », nous filons finalement vers une boutique indépendante qui actionne son réseau d’autres indépendants, pour une solution de secours si elle ne réussissait pas à réparer elle-même. Il n’y a pas à dire:
1- on est vite pris en charge quand les spécialistes du vélo croisent des randonneurs au long cours, qui plus est avec une coquille Saint Jacques accrochée au vélo
2- c’est plus facile de résoudre un problème mécanique quand on voyage à trois.
Sur la promesse d’une prise en charge le lendemain matin ou d’un relais chez le confrère si la réparation ne fonctionnait pas, on repart vers Chatelrault en laissant sur place le vélo à réparer, avec en prêt une magnifique antiquité #Peugeot course et sa #selleitalia en cuir, les sacoches sur le dos.
Arrivés au gîte, bien loin de tout commerce, un petit couple nous accueille et nous sauvera de la soif avec un petit rosé de Touraine et une bière du Mont Blanc déposés délicatement dans le frigo. La technologie nous sauvera de la faim avec une livraison à domicile d’un hamburger industriel.
1-0 pour l’humain vs. La technologie.
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Jour 15
#Tours
(Grosse) Relâche
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Jour 14
#Blois #Tours
0 km – 0 min
Pause forcée
En route vers Mondovelo avec Daniel qui a tout laissé tomber ses travaux de rénovation pour venir me chercher à Blois avec sa 2008. On démonte le vélo dont la roue arrière est définitivement HS, on charge le coffre. En route pour Tours. Le personnel de Mondovelo est adorable. Il me promettent un vélo neuf pour le lendemain. Comme j’ai un jour de relâche forcée, Chantal et Daniel m’accueillent pour un magnifique déjeuner avec les légumes du potager agrémenté d’un Saumur léger.
Une fin d’après-midi à traîner, dessiner, écrire à Tours, à rattraper le temps. Et si c’était le début d’un nouveau voyage ?
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Jour 13
Jour 13 : #orleans – #blois
78 km – 5h05
Dans la douceur des chemins de #Loire, de verts paysages vallonnés. Arrivée à un village perdu, une lointaine #fanfare joue. Je fais le détour et m’approche de la place de l’église, où la bande est en répétition face à un public ravi: une vieille qui revient du marché, un papi qui tremble en rythme sur sa canne, votre serviteur qui saisit le prétexte pour faire une pause et grignoter graines et fruits secs en profitant du spectacle surréaliste.
« Est-ce que vous savez pourquoi on joue de la musique latino roots? »
Merci @cie_la_belle_image
Il est temps de reprendre la #route. Quelques heures plus tard une nouvelle #crevaison qui me fait dire que j’ai bien fait de commander ma nouvelle roue chez @Mondovelo à Tours. La réparation faite, direction la vieille ville de #Blois que j’atteindrai en fin d’après-midi pour goûter en terrasse une bière légère et fraîche au cassis, de chez #Lindemans.
Plus que quelques kilomètres avant d’atteindre mon gite. 6 km avant l’arrivée, ma batterie de téléphone lâche. Heureusement j’avais anticipé et regardé rapidement le chemin à suivre. Je suis donc de mémoire, sans GPS, le chemin. 1 km de l’arrivée : la deuxième crevaison de la journée. J’atteins sur la jante (dans tous les sens du terme) le gîte. J’oscille entre le plaisir du lieu si romantique – un grand jardin parsemé de superbes cabanes en bois hyper équipées – et la lassitude de devoir à nouveau réparer la roue arrière.
Je commence par m’atteler à cette dernière tâche pour pouvoir profiter de ma soirée. Efficace, je repère d’abord les trous sur la jante où les rayons on pu fragiliser la chambre à air. Je confectionne un protège jante maison avec un scotch de travaux passé par le propriétaire, un munichois installé depuis 12 ans dans la région qui propose à la carte des convives des vins du coin et des bières de sa jeunesse. Ce sera donc une bière. Une blonde sans alcool aromatisée au citron: Une #Perlembourg Mix très appropriée.
La roue préparée avec la nouvelle chambre à air gonflée, je décide de serrer la tige au maximum sur l’axe compte tenu de la faiblesse de la roue, pour me permettre de tenir jusqu’à Tours le lendemain. Il me faut un chiffon pour réussir à forcer la fermeture. Mauvaise idée : j’ai mis tellement de force que j’ai flingué le pas de vis de l’axe vertical. Tige d’axe, écrous et ressorts rebondissent dans l’herbe. J’essaye ensuite pendant près d’une heure trente de remettre la roue dans l’axe et de refaire le pas de vis. À chaque tentative avortée les poules tentent de bouffer mon ressort d’axe et ma vis, ce qui a le don de me mettre en rage et m’engage vers une course vers les poules qui font semblant de s’enfuir puis reviennent roder. Mes voisins de cabane font semblant de ne rien voir, mais j’imagine qu’ils vont en rire pendant longtemps encore. Mission impossible bien entendu. Ma roue ne pourra plus être fixée sur le cadre. Me voilà bloqué à Chouzy. Désespéré je raconte mes malheurs à mon propriétaire compatissant. Il manipule ma tige d’axe avant de me la rendre avec un sourire malheureux: „du bist zu stark, es ist total kaputt“ (« tu es trop fort, c’est complètement mort »). Gentiment il me propose de me mettre dans le train le lendemain pour que je puisse aller jusqu’au centre de Tours avant de rejoindre Mondovelo.
Je vais me prendre une douche dans la pénombre et tente de faire partir le cambouis qui m’a complètement envahi, des ongles aux coudes. Une fois douché, Je bois ma bière de Munchen – une Paulaner Zwiskl dont la délicatesse me surprend, en dégustant ma tarte au munster. L’accord parfait. Je me couche rapidement, désespéré. Je pense que je vais devoir abandonner. Ce treizième jour sera sans doute fatal à mon expédition. Pourtant ce lieu est tellement magique. Depuis ma cabane j’écoute un peu de jazz dans l’enceinte Bluetooth (en bois bien sûr) équipant chaque chalet. J’envoie des mots d’amour à ma femme et ma fille. Je ne tarde pas à sombrer dans un sommeil profond peuplé de crevaisons, de pervers narcissiques poursuivant des petites filles, de monstres malveillants.
Je me réveille en nage à 3 heures puis tente de retrouver le sommeil. A 6 heures mes amies les poules font le tour du locataire en gloussant. J’attends encore un peu avant d’inaugurer la cabane réservée au petit-déjeuner.
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#roadtrip #velo #bike #ontheroad #koeln #santiago @mondovelotours

Jour 12
#Gien #Orleans
16,3 km – 1:11
Danièle était inquiète pour moi alors elle m’a appelé pour me demander si je m’en sortais avec mon vélo dont la roue avait la veille au soir cassé un rayon quelques mètres avant d’arriver chez elle. Arrivé devant l’intersport, le stagiaire d’été m’accueille : il n’est pas formé pour dévoiler une roue, et pas autorisé à me vendre une roue neuve sur un vélo monté.
Pas la peine d’insister : je reprends la route.
J’avais rassurée Danièle en lui disant que l’étape à venir ne faisait qu’une cinquantaine de km. En roulant doucement sans accoup ça devrait marcher. Je sentais bien que le vrillement arrière allait me condamner à terme.
Moralité : 16 km en vélo, un deuxième rayon cassé, une roue voilée, qui finit par se bloquer complément, 3h d’attente à faire du stop sans succès et finalement après cette longue attente 50 km en bus dans la campagne pluvieuse orléanaise. La chauffeure est sympa. Elle a envie de parler et ce cycliste en bus l’intrigue. Je dodeline de la tête au bout d’un moment, bercé par le rythme des essuie-glaces. Un réparateur mobile appelé plus tôt m’attend à la Gare routière d’Orléans pour me sauver. J’ai l’impression d’être une star du Tour de France dont l’équipe technique le récupère dès que besoin. Cette impression s’estompe vite: la réparation faite et 300 mètres après l’avoir quitté, mon pneu éclate. Je prends immédiatement trois grandes décisions:
1- acheter une nouvelle roue, pas chez Décathlon, suivant les conseils un peu plus tôt de Fredo Vélo
2- me boire une pinte
3- jouer au loto.
#roadtrip #velo #bike #ontheroad #koeln #santiago #orléans #murphyslaw


Jour 11
Jour 11 : #Fontainebleau – #Gien
88 km – 5:23
Danièle est arrivée ici au début années 90. Avec son mari ils ont fini par acheter cette bâtisse qui avait été les hospices de #Gien et dont il ne restait que les murs et la charpente, avec les 60 hectares qui complétaient la propriété: un magnifique bâtiment à l’abandon du 18ème siècle, dans des #forêts et des #plaines à perte de vue. Le syndicat d’agriculteurs avait fait jouer son droit de préemption car il refusait que ces belles #terres soient livrées à des citadins. Mais ils ont fini par trouver un compromis : 20 hectares remis à un agriculteur qui souhaitait s’agrandir, les 40 hectares maintenus dans le lot mais restant laissés à l’état sauvage pour développer la faune, la garantie de laisser un passe droit pour les chasseurs. Danielle et son mari avaient même été jusqu’à proposer une pièce aux chasseurs de passage. La jolie maîtresse d’école du village avait su se mettre les femmes de son côté. Et son mari, lui-même chasseur et pêcheur, avait convaincu les hommes. A moins que ce ne soit l’inverse.
Alors ils ont commencé petit à petit les travaux de rénovation. Une tâche colossale s’ouvrait à eux.
Un matin de février 1995 son mari a planté tous les arbres de la partie habitable. Cette tâche faite, à 15h il a pris la voiture. 30 minutes plus tard il roulait sur un plaque de verglas. Les freins n’ont pas répondu. Il est passé sous le camion qui arrivait en face. Il est mort sur le coup. on n’en saura pas beaucoup plus de la part de Danièle: la douleur est encore là. La pudeur aussi.
On sait juste qu’elle a mis un peu de temps à s’y remettre, un moment de stupeur qui a grippé la machine.
Puis la nature a repris le dessus : Danièle a écrit un plan de rénovation en 5 tranches. Elle s’y est tenue scrupuleusement avec son énergie habituelle.
Chacune a duré cinq ans. L’assurance vie sur le prêt l’avait exempté de payer la bâtisse. Chaque euro gagné avec sa maigre paye d’institutrice et les revenus complémentaires de chambre d’hôte a financé la rénovation.
Danièle est une figure dans le village. Tous admirent son courage et sa capacité à prendre seule les rênes du lieu. Elle tenait absolument à garder sa jument qu’elle montait chaque jour jusqu’à il y a dix ans, après une mauvaise chute. Elle a depuis laissé une ancienne élève la monter à sa place. Puis elle a rapidement commencé à peupler le lieu : un labrador, un chat, des poissons dans l’étang, des grenouilles, une dizaine de poules.
Les poules c’est sa fierté. Danièle est végétarienne et refuserait qu’une de ses protégées passe à la casserole. Par contre elle fournissent la maison en œufs pour les visiteurs et la maîtresse de maison. Chacune a un petit nom, quasiment systématiquement en contrepoint involontaire des personnages à qui ils ont emprunté leur patronyme: François Hollande, coq batailleur et agressif; Pape N’Diaye impérial coq noir qui règne sur le poulailler dans un grand calme, toutes les poules en sont amoureuses; Ségolène Royale, petite poule dodue qui fricote avec chaque coq de la basse cours; Carla Bruni, poule discrète et effacée, Emmanuel Macron, qui poursuit les poules qui essayent de lui piquer ce qu’il estime être son grain, et surtout le préféré de Danièle, premier coq arrivé ici: Nicolas Sarkozy. Nicolas est un coq soie blanche qui est toujours le premier couché au poulailler. Un trouillard qui dort 14 à 16 heures par jour. Danièle s’inquiète pour Nicolas, toujours blotti au fond dans le noir du poulailler. Quand Nicolas rentre dans ses pénates, Christiane Taubira vient toujours le rejoindre pour veiller sur lui. Danièle adore venir chercher Nicolas et le sortir de sa torpeur pour un calin, des papouilles. Quand elle tente de se saisir de Christiane, celle-ci, beaucoup plus vive, se débat. Je reste dubitatif sur ces noms accolés à des caractères improbables.
Chaque villageois a confié ses enfants enfants à Daniele à l’école du village. Elle mène sa classe comme la rénovation : avec force et courage. Danièle est une passionnée dans son métier comme dans la vie. Elle a toujours accompagné les enfants en difficultés. Ses élèves le soir, le week-end ou pendant les vacances pour les aider quand ça ne rentre pas. Puis les parents ont confié leurs enfants, se souvenant de cette instit aimante et énergique. La semaine dernière elle a eu un coup de blues: un grand père chez qui elle était venue aider la petite fille lui a dit qu’elle avait été son institutrice dans ses premières années d’enseignement.
Elle a encore maintenant une douzaine d’élèves en continu, confiés par des villageois, des voisins, des personnes qui ont croisé la route de cette institutrice solaire dont tous les hommes étaient amoureux. Mais Danièle ne s’est pas laissé conter fleurette. Pas ici en tout cas. Lors d’un de ses voyages en Ecosse, Danièle a rencontré son « lover ». Depuis ils s’appellent chaque dimanche à 22h heure de Gien. Il va falloir que je la laisse: c’est leur du coup de fil. Demain nous prendrons une omelette au petit déjeuner.
#roadtrip #velo #bike #ontheroad #koeln #santiago #hospice de #Gien



Jour 10
Jour 10 : #Paris – #Fontainebleau
69 km – 4:28
Une journée tranquille avec la traversée de la #Seine dans Paris, les forêts de #Sénart puis de Fontainebleau.
En moi
Fil de l’eau
Bois et feuillages
Souffle l’esprit des forêts
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#roadtrip #velo #bike #ontheroad #koeln #santiago #espritdesforets


Jour 9
Compiègne – Paris
89,5 km – 5:53
A Senlis il y a une boutique de #vélo qui s’appelle « La Bicylette »
On y trouve tous les modèles toutes les tailles tous les types de vélo.
Et aussi une équipe de 5 passionnés qui montent, démontent, répare, triturent, martyrisent, dépècent et redonnent vie à des vélos.
Souvent dans les boutiques de vélo ils sont un ou deux, mais ici non, et qui plus est tout le monde est occupé avec les clients qui passent, entre le sportif du dimanche venu pour une réparation, un vacancier qui a besoin d’un réglage, un papi qui attend son petit-fils pour la semaine prochaine, un pèlerin en galère avec sa roue voilée après avoir cassé un rayon (qu’il croyait pourtant connaître), une jolie fille qui veut faire un beau cadeau à son Jules.
Bref l’endroit idéal pour casser à proximité son vélo sous la pluie.
La joyeuse équipe de « la bicyclette »regroupe toutes les générations, mues par une même passion. Tous sont passés par de la compétition à haut niveau ou y sont encore.
Il y a les deux anciens : Jean-Michel et Yves. Jean-Michel a une petite soixantaine, Yves une bonne cinquantaine. Mais le 2e raconte leurs souvenirs de périples d’il y a 30 ans où il aime bon rappeler la différence d’âge et de performance a l’époque. Un bon coup de pédalier pour le premier et de fourchette pour le 2e a pourtant sacrément réduit l’écart de performance.
Il y a Philippe le gérant, grand gaillard d’une quarantaine d’années, hipster bobo à la barbe et l’allure élégante, qui règne avec bienveillance sur les lieux.
Il y a Marco, un gars tout timide qui semble se marrer de tout ce qu’il entend.
Et le jeune espoir du groupe: Kevin qui trace la route tous les week-ends et que chacun ici aimerait voir décrocher le contrat qu’il mérite.
Jean-Michel est un vrai passionné mais pas un mécano. C’est quand il s’est retrouvé dans la panade avec le plan social dans son entreprise que son copain de toujours Yves, lors d’une sortie dominicale, lui a parlé de ce job à prendre. C’est ainsi que Jean Michel est passé de col blanc à col bleu en attendant sa retraite. Et il est heureux Jean-Michel, à triturer ainsi toute la journée du cadre, comme une vengeance. Une nouvelle naissance.
Yves lui, c’est l’expert bougon. Tout le monde le chahute ici mais on sait bien que quand il y a un truc un peu compliqué, c’est à lui qu’il faut demander.
Et ses yeux s’allument quand il parle de sa virée en Espagne il y a 30 ans avec Jean-Michel et leur carriole de 25 kg de matériel à l’arrière du vélo mécanique, ou quand l’écran de la boutique qui diffuse le Tour de France annonce une échappée.
Philippe c’est l’ancien champion de #VTT. Sa femme lui a demandé de mettre la pédale douce a l’arrivée de Léa. Alors il a pris toutes ses économies et l’argent de ses sponsors pour constituer le stock de la boutique. Il a bien sûr pensé à son voisin et premier coach Yves pour le rejoindre comme premier employé.
Marco, ancien coéquipier de Philippe est arrivé peu après après son accident qui a mis un terme à sa carrière. Philippe s’est senti un peu coupable de l’accident de Marco qu’il aurait lui-même pu avoir. Il l’a embauché immédiatement. Marco a été soulagé de raccrocher la compétition pour un job stable.
Kevin est arrivé en dernier. Il avait pas mal déconné avant dans sa vie perso, mais Jean-Michel l’avait repéré sur les pistes. Il a parlé de lui a Philippe et la bande a décidé de lui laisser une chance. Depuis Kevin trime, persuadé qu’il va y arriver. Ses heures à « la bicyclette », c’est son moment de respiration, un retour en famille où des tontons rigolards l’entourent.
Tous courent, vissent, pincent, pompent tout en gardant un œil bloqué sur l’écran de France 2 et en commentant les images.
C’est sûr Jonas Vingegaard va gagner cette année. Mais ils espèrent quand même secrètement que les fées soufflent un vent arrière pour Wout van Aert.
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Jour 8
Compiègne : relâche

Jour 7
Le Cateau Cambrésis – Compiègne
117 km – 7:04
Après la canicule, l’une des étapes les plus longues de mon parcours se déroule par chance sous une petite pluie fine et 15 degrés de moins que la veille.
Tout commence après quelques km par une évidence : mon changement de roue de la veille a déréglé le câble de freins. Comme je suis devenu expert je m’attele à modifier le serrage du câble. C’est ainsi que je me rends compte après quelques minutes que le frein ne fonctionne toujours pas mais que le changement de vitesses ne marche également plus… j’ai bricolé le mauvais câble!
Après quelques minutes le frein est réglé, par contre toujours rien côté dérailleur. Après une heure d’essais infructueux je renonce et accepte de rouler avec 3 vitesses au lieu de 11, les pentes étant acceptables sur le parcours.
Aux deux tiers du chemin, deux salariés d’EuroVelo3 croisés sur le chemin m’indiquent un réparateur situé à proximité (25 km tout de même). Je me dirige vers celui-ci après l’avoir appelé, estime au téléphone mon temps de parcours et à peine raccroché une pluie diluvienne se met à tomber.
« Wenigstens regnet es nicht! » comme dirait mon ami Andreas (qui est reparti depuis Namur) – « au moins il ne pleut pas! »
C’est trempé que j’arrive chez le réparateur avec beaucoup de retard.
Le réglage me permet de sécher.
Je repars avec un vélo flambant neuf vers Compiègne, avec une étape intermédiaire par chez les parents d’Alexis qui m’offrent le meilleur café du monde avec quelques amandes et noix de cajou.
Les 30 derniers kilomètres seront tranquilles avant l’arrivée à Compiègne en début de soirée.
Une fin de soirée à dessiner dans un café où se retrouvent tous les jeunes serveurs du centre ville de Compiègne après leur service. Ça se raconte ses grands amours, ça se tourne autour, ça se cherche et ça frémit. Comme un éternel recommencement. J’ai l’air d’un vieux con à côté mais comme je sais dessiner cela force leur respect et ils m’acceptent à la table d’à côté.


#roadtrip #velo #bike #ontheroad #koeln #santiago
Jour 6
Charleroi Le Cateau Cambrésis
96,7 km – 6:30
Un départ à la fraîche et une route sous la canicule. 38 degrés accablants. 5 litres d’eau bue pendant le parcours sans pause pipi.
Un premier détour par la zone industrielle de Charleroi où je me perds. Après 3 tours au milieu des usines vides je trouve enfin le chemin mais la chaleur monte. Une précieuse heure de perdue.
Des haltes régulières pour remplir les gourdes et de bons samaritains qui me viennent en aide malgré les nombreuses maisons aux volets clos pour ne pas faire rentrer la chaleur.
Écrasé par le soleil, je ne vois même pas le passage de la frontière.
30 km de traversée de la forêt de l’Avesnois: la fraîcheur relative apportée par les arbres, mais sans un point d’eau pour remplir les gourdes. Et enfin l’arrivée au Cateau Cambrésis. Passé le panneau, ma roue arrière rend l’âme : la chambre à air éclate. Je finis donc les 700 derniers mètres à pied.
Accueilli par Dolores et Philippe, après avoir bu 1,5 litre d’eau devant eux, pris une douche, le cerveau grillé, je m’effondre pour une sieste avant de reprendre mes esprits et profiter de la gentillesse de mes deux hôtes, amoureux depuis 30 ans. Un air qui oscille entre la Jeanne de Brassens, et les gens sûrs de Charlelie Couture.
Je répare le vélo, flingue une deuxième chambre à air en cassant la valve dans la pompe. Aidé par tout le quartier venu à la rescousse, le vélo revient finalement à la vie.
J’avais pour objectif de visiter le musée Matisse et voir les pièces offertes par le maître à sa ville natale. La canicule et la réparation du vélo auront eu raison du programme.
Puis les températures baissent enfin sous les 35 degrés, on dine de crudités sous la tonnelle. On découvre le potager. On discute des gens de passage et de leurs histoires. On se raconte nos vies. Dolores est toujours l’amoureuse de 25 ans qui a rencontré son Philippe il y a 30 ans. Philippe est toujours un brin frimeur et grande gueule mais quand même très assagi. Les deux sourient avec les yeux.
Des gens bien.
Il est temps d’aller dormir.
#roadtrip #velo #bike #ontheroad #koeln #santiago #brassens #charlelie #jeanne


Jour 5
Namur – Charleroi
50,5 km – 3:12
A peine élue aussitôt détrônée : Liège a cédé la couronne de ville la plus moche de Belgique que je lui avais décerné a sa cousine Charleroi, autre riante citée industrielle aux sites abandonnés. Il faut dire que les flamands avaient déjà décerné ce titre à la cité.
Arrivée dans un AirBnB complètement décalé, dans un bâtiment de la cockerie lugubre à l’abandon, depuis que Mittal l’a fermée après avoir récupéré les brevets et touché les subventions.
Le lieu est à l’avenant, avec des grilles qui ferment l’accès à l’extérieur et un incroyable bazar à l’intérieur.
Parmi les colocataires : une jeune lituanienne qui fait le tour d’Europe, 3 travailleurs roumains de chantier qui sont de passage. Un néo-zélandais qui est bloqué sur place depuis septembre, empêtré dans ses histoires ubuesques de renouvellement de passeport malheureusement arrivé à expiration pendant son séjour, une famille de profs français et leurs 3 adorables filles arrivée tardivement et sur les rotules, qui fait le tour de Belgique en vélo en pensant que le pays était plat, Olivier qui est venu donner un coup de main pour transporter des trucs pour le propriétaire moyennant une bière, un petit chien maître des lieux qui inspecte toutes les pièces et que tout le monde, sauf lui, prend pour un chiot. Et Serge, hôte flamboyant, provocateur, artiste jardinier de terrasse et grand dégingandé déjanté au rire communicatif. Ici pas de chichi, les chambres sont faites de bric et de broc, matériaux et objets de récupération jonchent le sol, les murs et les plafonds du 4e étage sans ascenseur. Je dessine sur le toit. On boit une bière, on discute, on relaie des théories complotistes et on va se coucher chacun dans sa piaule avant de s’engueuler, dans une chaleur écrasante (et d’ailleurs on ne tarde pas à en écraser). On ne regrette finalement pas de ne pas avoir fait demi-tour.
#lacaniculexistepasacharleroi #mittalestuncon


Jour 4
Liège – Namur
66 km – 4h
Balade le long de la Meuse. Après Liège, ville la plus moche de Belgique (croyais-je avant l’étape suivante), la douceur des villages croisés et la beauté de la vieille ville de Namur, le kitch de sa foire.


Jour 3
Aachen – Liège
49 km – 3h45
Des freins HS réparés juste à temps.
Un changement de vitesse qui se bloque et qu’il faut bidouiller dans un virage.
Un pneu crevé, roue arrière bien sûr.
Mille paysages et mille pays traversés. Longue journée.
Une histoire entendue lors de la visite de Blegny Mine :
Jusque dans les années 60, les #mines utilisaient des #chevaux pour pousser les navettes de charbon. Ces chevaux ont progressivement remplacé les enfants parfois de 6 ans qui poussaient les chariots.
Pour les descendre dans la #mine, les chevaux ne pouvaient rentrer dans les cages réservées aux mineurs. Celles-ci, de 1,5 mètre sur 4 qui descendaient à chaque voyage 18 mineurs dans les fonds des artères étaient bien trop étroites pour descendre un cheval.
Alors on décida de les descendre par un treuillage. Les chevaux étaient effrayés et risquaient la crise cardiaque dans la descente sans lumière. Alors on les ligotât de chaîne et on couvrit leur tête pour leur masquer la destination.
Une fois en bas, ceux-ci ne pouvaient être remontés car l’opération aurait été trop coûteuse. Les chevaux passaient donc 10 ou 15 ans sous terre à pousser les chariots jusqu’à leur réforme. Des écuries et des vétérinaires avaient été créés à cette intention.
Les chevaux plongés dans le ténèbres de la mine sans jamais y remonter perdaient progressivement la vue. Comme les mineurs ils devenaient également souvent sourds du fait du bruit incessant des marteaux piqueurs, des foreuses, des navettes qui circulaient dans les voies, des éboulements continus de pierres.
Mineurs et chevaux s’habituaient mutuellement à leur présence et de l’affection naissait entre ces prolétaires des artères. Les mineurs apportaient des friandises à leurs animaux fétiches : pommes, légumes. À tel point que certains chevaux refusaient de se mettre au travail avant l’arrivée de leur compagnon préféré.
Une fois l’animal trop vieux ou fatigué, le choix suivant s’offrait à la mine : le livrer a un abattoir s’il en voulait bien, ou si personne n’en voulait l’envoyer au « paradis des chevaux ». Parfois un mineur pouvait aussi prendre sur ses économies pour racheter l’animal auquel il s’était attaché.
Le paradis des chevaux était une clairière de chevaux réformés auxquels on mettait des bandeaux aux yeux et qu’on enlevait très progressivement pour les réhabituer à la lumière dans l’espoir (très mince) qu’ils retrouvent la vue. C’était pour les patrons de la mine un moyen de s’acheter une rédemption. Le paradis des mineurs, lui, n’a jamais existé.
Dans les années 60, les mines ont finalement décidé de remplacer les chevaux par de petites #locomotives diesel. Cela a permis de décupler la productivité, les bruits dans la mine et les gaz d’échappement. Les maladies des mineurs ont ainsi grimpé en flèche.
La mine de Blegny a définitivement fermé ses portes en 1980 et a été transformée en lieu de mémoire.
Aujourd’hui des mines de #charbon, d’#or, de #diamants et autres #métaux precieux sont encore actives un peu partout dans le monde avec des conditions similaires, souvent impliquant du travail d’enfants. En #Chine, en #Australie, en #Afrique du Sud, en #Inde, en #Pologne entre autres. La maltraitance humaine et animale au nom du profit, permettant d’extraire des énergies polluantes est loin d’être terminée.
#maltraitance #animale #droitsdelhomme #climatechange #change



Jour 2
Bonn Aachen
95 km, 6:30
Longue étape commencée pourtant dans la douceur climatique (19 degrés quand la France étouffe) et des cultures fruticoles qui jalonnent la sortie de Bonn: pommiers, fraisiers, framboisiers qui font regretter de n’avoir de remorque.
Regret qu’on oublie vite dans le chemin forestier escarpé semé de trous, de flaques, de pans de boues profondes: 300 m de dénivelés d’enfer
Puis la récompense avec un magnifique château – Kneipe pour cycliste et randonneurs (impossible d’y accéder autrement avant l’arrivée à Aachen chez mon ami Andreas).




Jour 1
Koeln – Bonn
2h de montage de vélo
62 km (et oui j’ai fait quelques détours en réalisant que mon GPS m’avait fait des tours) et 4:30 de balade au bord du Rhin. Découverte de la randonnée vélo avec les sacs. 😅
2 km partagés avec un Papi en vélo am Stadtwald :
„- Vous allez où?
– à Saint Jacques mais ce soir ce sera Bonn!
– si je puis me permettre vous êtes dans la direction opposée
– je sais mais j’avais manqué la direction de mon ancien appartement
La boulangerie du coin est toujours là et le parc où Chloé a fait ses premiers pas et prononcé son premier mot: „nein“.
La boulangère est couverte de tatouages: est-ce la même personne qui se serait transformée en amazone Maori ?
J’essaye de lui expliquer que j’ai acheté chaque week-end mon pain ici. A la réflexion elle devait être à l’école à cette époque.
Arrivé à Bonn, des jeunes dansent le tango et des vieux jouent à la pétanque au Biergarten. Comme un air de Provence.


Jour 0
Départ vers Cologne en Thalys avec une première épreuve :
– démonter un vélo et le faire rentrer dans un sac
– transporter le tout avec les sacoches, sac à dos… jusqu’à la gare et tout traîner ensuite à l’hôtel 😅
Demain remontage du vélo et première étape



Super de partager ce carnet Guillaume !
Je vais te suivre avec plaisir… et sans me faire mal aux fesses !!! 😘😘😘
May the force be with you Guillaume !!
Heureux de te suivre dans de nouvelles aventures.
Profite de chaque instant.
J’aime énormément les scènes croquées sur le vif, on croit entendre les flon-flon et le bruissement des bla-bla
Zugabe !
Magnifique
Bravoooooooo
Je te suis avec grand plaisir
Magnifique carnet de voyage ; je reconnais bien là le peintre , écrivain et homme sensible et humain que tu es . Bravo à toi l’ami
Où l’on constate qu’à trois, le fameux « MM », ou Mistigri Mécanique, a tendance à sauter d’une monture à l’autre, et à ne plus s’acharner sur un seul vélo.
Bonne route les gars, keep the Vibe !
On vous suit et c’est beau 🌈
Jour 20, et plus des 2/3 de fait.. bravo, on voit presque la frontière espagnole 💪😉